Mes chers lecteurs et lectrices, à l'instant où je vous écris cet article, mes pensées, aussi profondes ou non soient elles, tombent petit à petit sans interruptions dans un tourbillon infernal de tristesse. Un manque, une mission inaccomplie, un incompris répété, la construction d'un bonheur inachevée, comme s'il y avait une bande annonce vous annonçant "pas de happy end pour le film ridicule de votre coeur d'abruti mille fois trop fragile". Mes rêves s'envolent, un à un, comme les ballons que l'on lache à Disney à 15€ l'unité et que personne, je dis bien personne ne pourra jamais rattraper, aussi importants soient ils, encore moins le con qui rit de vous en vous regardant pleurer ce drame, qui plus est, est tellement triste à vos yeux, que renversé par le chagrin vous n'êtes pas capable de lui répondre. J'ai le sentiment d'enchaîner les galères, une à une elles aussi, de perdre les gouts et les couleurs, au point de ne voir plus qu'un grand arc noir quand le soleil brille durant la douce pluie. Une absence totale d'innovation et d'envies, vivre de façon amère, dans un monde embrasé par un gris malheureux, un monde où l'énergie et l'optimisme se meurt lorsqu'une seule de vos pensées ose s'en approché. Et en plus de ça, il est tard à nouveau ce soir, alors les idées fusent, et elles ne sont pas toujours blanches et remplies de gaité. On tourne des tas de questions dans notre tête qui finissent au final par être ridiculement exagérées, comme sauter sous la première voiture qui passe en bas de la rue, en sautant bien sur la tête la première de l'étage où se situe ma chambre, quoique, aussi poisseux que je le suis actuellement, je serai fichu de tomber dans un de ces camions remplis d'ordures que le monde voisin à rejeté dans des poches plastiques noires ou vertes, remplies parfois même de trous. A cela se rajouterai le fait de m'être seulement blesser à la cheville en ayant trébuché sur le bord de cette foutue fenêtre en voulant sauter trop tôt. Je suis dans l'incapacité totale de sourire sincèrement à cet instant, bien que m'imaginer au milieu de ces dizaines de galères me fait parfois rire nerveusement mais tristement, je pense malheureusement être dans ce que l'on appelle un moment de transition, où la joie de vivre pleinement et amoureusement la vie laisse place soudainement à une solitude sans égale, et manque terriblement violent d'affection.