C'est dans ces moments là que l'envie de tout lâcher vous attrape, elle vous supplie de le faire avant qu'il ne soit trop tard, pendant un bref moment de frayeur dans le temps, mais qui s'étend sur bien des années dans votre tête. On a l'envie de se dire que ce n'est qu'en frappant la peur en plein coeur, qu'enfin l'horreur de celle ci se finit, cependant, quelque chose vous retiens, vous empêche littéralement de lever le petit doigt, pourquoi? Pourquoi ne pas frapper un grand coup, tout abandonner, et vous enfuir le plus loin possible? Ça parait pourtant si simple, de plus, vous n'avez surement pas l'envie d'engendrer un quelconque malheur à votre personne, et pourtant, si vous partez, vous savez pertinemment que rien, absolument rien ne vous fera plus mal que de prendre cette fuite. Il n'est pas toujours facile de se l'admettre, seulement, une fois que l'on tombe dans la dépendance totale, s'arracher à tout cette ambiance nous est complètement improbable, l'idée ne nous vient et ne nous traverse même pas l'esprit. Cela fait maintenant 7 mois et 12 jours qu'une petite merveille à fait sa véritable entrée triomphale dans ma vie de solitaire endurci, il lui aura fallu seulement quelques jours pour me rendre entièrement accro' à sa personne. Bien que l'endroit rêvé devait se trouver à des kilomètres de là où nous étions, nos pieds de vignes ont fait un travail remarquable, après de longues rangées d'effeuillage, d'éclaircissage, de dé-racinage sous un soleil puissant, je me suis surpris en train de récolter une plante, elle était radieuse, resplendissante et parfumée au milieu de toutes ces feuilles mortes à l'aspect vide de beauté, comme un trésor auquel il nous est impossible d'attribuer une quelconque valeur dû à sa rareté sans pareille. En temps que "récolteur" verni de chance, on décide alors d'en prendre soin, de veiller au mieux que possible à ce qu'il ne manque rien, à donner le maximum pour ne serait-ce qu'à un seul instant, avoir la chance d'apercevoir un minuscule petit sourire qui se portent habituellement tellement bien sur ses lèvres. La peur est alors soudainement omniprésente, on en devient parano, mais aussi le plus grand des scénaristes, se faire des films digne de James Cameron voire même Spielberg est quotidien, on devient anxieux, bien qu'on ne l'ai jamais été réellement, on a l'esprit tranquille seulement lorsque l'on est près de l'autre, le monde prend une tournure fade et froide lorsqu'on s'éloigne, le temps avance et trace à grand V les moments en sa présence, et ralenti soudainement en son absence. Elle représente tellement de choses pour vous et vos yeux remplis d'étoiles dés sa vue, qu'avec tout les attributs que vous lui portez, vous en oublieriez peut être même son nom. Oui je sais, c'est innocent, inconscient, j'ai peut être l'air bête, mais je crois pouvoir me permettre de vous dire que je m'en contrefout je pense que c'est assez clair, sûr, dogmatique, certain, véridique, tangible, sans aucun doutes, ambiguïtés ni équivoques, sans passer par mille et un chemins, sans tourner autour de centaines de pots, oui, je suis fou, bel et bien amoureux*.